Historique et fonctionnement de la FEP
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La psychanalyse doit rester aussi loin de l’État qu’elle l’est de l’Église. La reconnaissance et l’autorisation de l’analyste ne sauraient en aucun cas dépendre de l’État.
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Dans le cas où l’État insisterait pour s’introduire dans la « maison de porcelaine » pour reprendre l’expression de la préface du précédent annuaire (2000), nous choisissons le moindre mal, c’est-à-dire, nous donnons notre préférence à une loi qui fait dépendre la reconnaissance de l’analyste de la reconnaissance qui lui est donnée par l’institution psychanalytique.
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Le caractère spécifique de l’expérience psychanalytique est dû à la théorie sur laquelle elle s’appuie ainsi qu’aux méthodes de formation particulière qu’elle entraîne. Cette spécificité n’implique nullement que cette expérience soit dénuée de toute dimension thérapeutique, même si la psychanalyse reste libre de définir la « guérison » dans un sens différent de son sens à la fois courant et médical, celui d’un retour au status quo ante. Le fait d’avoir une dimension thérapeutique n’appelle pas la confusion.
Pour le Bureau
- Safouan, décembre 2004
* Note rédigée par Luigi Burzotta : Ce premier bureau est resté en charge jusqu’au 14 mai 2006, date de l’entrée en fonction du nouveau bureau – Claude Dumézil, président ; Luigi Burzotta et Juan Bauza, vice-présidents ; Claus Dieter Rath, secrétaire scientifique ; Vannina Micheli Rectmann, trésorière – qui a été élu en novembre 2005 au cours de l’assemblée générale à l’occasion du congrès de Padoue. Ce deuxième bureau à son tour est resté en charge jusqu’au 28 mai 2008, date de l’entré en fonction du nouveau bureau – Luigi Burzotta, président ; Claude-Noële Pickmann et Roland Chemama, vice-présidents ; Claus Dieter Rath, secrétaire scientifique ; Gorana Bulat Manenti trésorière – qui selon le statut a été élu au cours de l’assemblée générale à l’occasion des Journées de Rome. A ce troisième bureau, en ont suivi : un quatrième (2010-2012) : Roland Chemama, président ; Graziella Baravalle et Luigi Burzotta, vice-présidents ; Claus Dieter Rath, secrétaire scientifique ; Gorana Bulat Manenti, trésorière ; un cinquième (2012-2014) : Roland Chemama, président ; Luigi Burzotta et Marcelo Edwards, vice-présidents ; Claus Dieter Rath, secrétaire scientifique ; Gorana Bulat Manenti, trésorière ; un sixième (2014-2017) : Graziella Baravalle, président ; Roland Chemama, vice-président ; Luigi Burzotta, secrétaire scientifique ; Gorana Bulat Manenti, trésorière ; Christina Jarque ; et l’actuel (à partir de mars 2017) : Luigi Burzotta, président ; Roland Chemama et Cristina Jarque, vice président ; Claus D. Rath, secrétaire scientifique ; Gorana Bulat Manenti, trésorière. Les débuts de la Fondation de 1991 à 2004 Il faut rappeler quelles furent les causes de la création de la Fondation. Gérard Pommier, qui fut l’un des initiateurs, en retrace ici l’historique. En 1994 Serge Lecraire avait lancé le projet de création d’un Ordre des psychanalystes. Il craignait qu’une réglementation des psychothérapies soit imposée au niveau européen par les instances réglementaires de Bruxelles. Toutes les associations psychanalytiques françaises ont récusé ce projet, qui aurait aligné la psychanalyse sur les psychothérapies, avec l’exigence d’un diplôme universitaire. C’est dans ce contexte que les quatre initiateurs ont appelé à une réunion fondatrice qui s’est tenue à Paris au Lutecia. Plus de cent psychanalystes de toute l’Europe ont participé à cette rencontre. Elle a été suivie de nombreux colloques, à Berlin, à Dublin, à Paris, à Madrid, en Italie, qui ont eu une grande qualité scientifique et un certain retentissement. Il est à remarquer que jusqu’en 2004 la Fondation n’avait pas de président, les quatre initiateurs : Claude Dumézil, Charles Melman, Gérard Pommier et Moustapha Safouan, étaient simplement les garants d’un fonctionnement autonome et dégagé de toute hiérarchie dans chaque pays. Aucun des quatre initiateurs ne s’est jamais annoncé comme « président ». Depuis 2004 et pour des raisons légales, nous avons l’obligation d’avoir un président élu pour être conformes à la loi italienne. Depuis 2004, les réunions du Bureau élu se sont tenues en présence des initiateurs qui le souhaitaient : Claude Dumézil jusqu’à son décès, de même que Gérard Pommier jusqu’à aujourd’hui.