Colloque de Caen

Violences, passages à l’acte
Qu’en disent les psychanalystes aujourd’hui ? 

 14, 15 et 16 octobre 2022

Vendredi 14 octobre 2022 à 14H00 
Rencontre étudiants et psychanalystes : 
Le devenir de la psychanalyse 

 

Samedi 15 et dimanche 16 octobre 2022 à 8H30 
Violences, Passages à l’acte, 
Qu’en disent des psychanalystes aujourd’hui ? 

Un réel s’impose trop fréquemment, qui désorganise le lien social et s’invite dans la clinique, il se nomme féminicides, viols, incestes, maltraitances à enfants, violences des enfants, harcèlements, haine en ligne, dérives adolescentes et adultes, errances, drogues, suicides, « burn-out » au travail, brutalisation des rapports sociaux …

Répéter, agir plutôt que se remémorer, écrivait Freud. La psychanalyse éclaire la violence, le passage à l’acte en dégageant les processus inconscients à l’œuvre. Que signifie passer à l’acte, quelle sont ces irruptions de formations de l’inconscient en jeu, quelle place donner à la pulsion de mort et sa répercussion traumatique ?

C’est à ces questions et bien d’autres que des analystes d’Alençon, de Caen, Cherbourg, Paris ont décidé de s’atteler pour préparer ce colloque :  » Violences passages à l’acte qu’en disent des psychanalystes ?  » qui se déroulera à Caen les 14, 15, 16 octobre 2022.

Deux particularités à ce colloque, la première, s’inscrire dans une transmission vivante de la psychanalyse dans la cité, faire circuler et subsister le discours analytique dans le social.

Un colloque non pas seulement à l’adresse des psychanalystes mais également à celle des professionnels du soin, de l’éducatif, du travail social qui rencontrent le malaise, la souffrance psychique au sein des lieux de leurs interventions. La difficulté pour les orateurs, mais qui sera assurément une richesse, s’adresser aussi bien à des professionnels avertis, qu’à d’autres moins familiers des concepts psychanalytiques. Un challenge qui avait été déjà celui du colloque que nous avions fait en 2019 sur le deuil, dont les retours avaient été particulièrement encourageants.

Nous proposons de relever à nouveau ce défi avec le soutien de plusieurs figures de la psychanalyse d’aujourd’hui.

Trois demi-journées se dérouleront en séance plénière, le samedi 15 octobre et le dimanche 16 après-midi. Le dimanche matin sera un temps d’ateliers, un moment important de ce colloque, pour développer et approfondir des thématiques. Celles du lien entre violences, passages à l’acte et des adolescents en panne langagière pour dire ce qu’ils vivent, celles des questions et des énigmes que vient poser l’acte suicidaire, ou encore celles des violences sexuelles auxquelles la clinique, la littérature nous convoquent, celles d’adolescents, d’exclus, de psychotiques, qui par l’inscription d’un acte tentent de sortir de l’inhabitable, celles de la violence au sein des institutions, avec ce comment faire de l’humain pour faire institution ?

 La seconde particularité de ce colloque sera celle d’une transmission de ce leg de Freud, Lacan et quelques autres aux générations à venir. Dans ce fil, une demi-journée est prévue pour ouvrir un espace de rencontre, entre des étudiants des UFR de psychologie, des facultés de médecine, de psychiatrie, des Instituts de Formation en Soins Infirmiers, des Instituts des Travailleurs Sociaux et des psychanalystes, sur l’avenir de la psychanalyse.

Un espace, pour les psychanalystes, face aux forces actuelles de résistances aux effets de l’inconscient, pour témoigner de ce savoir freudien, qui donne toute sa dimension à la singularité du sujet, pour qu’il continue à trouver sa place dans l’ordinaire de la vie. Nous rappelant ce que le psychanalyste Serge Leclaire disait en 1990 : « La psychanalyse est un art qui plus que tout autre doit être accessible au plus grand nombre. »

Pour les étudiants, nous gageons que cette initiative, hors des murs de nos institutions, dans un dialogue éloigné des positions dogmatiques, puisse avoir cet effet possible d’une vraie rencontre.

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