Fondation Européenne pour la Psychanalyse
Claude Dumézil, Charles Melman, Gérard Pommier et Moustapha Safouan ont créé la Fondation Européenne pour la Psychanalyse en 1991. Son siège est à Rome. Elle a visé en premier lieu à répondre aux menaces de réglementation de la psychanalyse en Europe par Bruxelles.
• Suite : La formation du psychanalyste en Europe
• Historique
• Statuts
• Lettre de candidature de Jean-Marie Fossey, élu Président de la FEP
Editorial Mars 2024
par Gorana Bulat-Manenti
Après la mort du quatrième et du plus impliqué fondateur de la FEP, notre cher Gérard Pommier, la question qui se pose et persiste est celle de comment continuer ?
En dehors de belles paroles de fraternité d’amitié, de solidarité, d’égalité internationale etc., l’interrogation qui insiste est celle des enjeux inconscients de ceux et celles qui ont eu le souhait de reprendre le flambeau. La force de la FEP résidait dans sa liberté d’y être admis un par un, venant de différentes écoles analytiques, pour débattre, exposer les idées, les problèmes, réunir les résultats, pour se confronter à ce qui est resté sous silence dans la plupart des institutions et qui freine les avancées nécessaires pour que la psychanalyse vive. Aujourd’hui les maisons analytiques, même lorsque certains de leurs membres se réclament du renouveau, restent accrochées à des idées rigides et conservatrices.
Newsletter Mars 2024
Colloque de la F.E.P. à Montpellier
Extrait du jardin des délices de Jérôme Bosch
La folie du bonheur
Qu’attendre de la psychanalyse aujourd’hui ?
Coorganisé avec l’@psychanalyse et Psychasoc
Vendredi 28 juin de 14h00 à 18h00 sur zoom et
Samedi 29 juin, Salle Pétrarque
Dès les premières pages de son Malaise dans la culture Freud pose la question : que veulent les êtres humains ? Et l’on met au défi quiconque de répondre autre chose que : je veux être heureux ! Face à cette volonté increvable de bonheur trois obstacles surgissent : le monde, le corps et les autres. Le Bonheur avec un grand B s’avère bien compromis. Pourtant la technologie nous promet le contraire, elle trouve son énergie de dépasser toutes les limites. Mais à quel prix ? Destruction de la planète et de ses ressources, accélération des formes d’aliénation nouvelles, le tout reposant sur le lit de la tyrannie de l’image.
Non sans malice, Freud précise que la méthode la plus efficace c’est encore l’usage des drogues sous toutes ses formes. Ajoutons les tentatives de transformation du corps (transgenre, modifications génétiques, etc.) ou les conduites à risque, notamment chez les plus jeunes. Quant à l’obstacle que présente l’altérité, avec près de 8 milliards d’humains sur terre, on peut comprendre que la vie n’est possible qu’au prix d’en rabattre sur sa propre jouissance, ce qui est proprement la fonction du « travail de civilisation » dont l’actuel donne une image pour le moins décatie. Alors que faire face à ce conflit entre volonté de bonheur et obstacles imposés par les contraintes du vivre ensemble ? Que faire face aux débordements de jouissance auxquels chacun a à faire face ? La leçon freudienne est aussi une leçon de sagesse. Il faut apprendre à se contenter de son « malheur banal ». Alors que faire avec ça ? On essaie de répondre.
Comité d’organisation : Monique Lauret, Joseph Rouzel & Guillaume Nemer
Colloque de la F.E.P. à Madrid
Angoisse et dépression dans la clinique psychanalytique contemporaine
Madrid, du 25 au 27 octobre 2024
Lieu : Ateneo de Madrid
Vendredi 25 octobre de 16h00 à 20h00 – uniquement en ligne –
Présentiel
Samedi 26 octobre de 9h00 à 14h00 et de 15h30 à 18h00
Dimanche 27 octobre de 9h00 à 14h00
L’angoisse et la dépression sont deux concepts qui apparaissent actuellement très fréquemment dans les discours médicaux, psychologiques et psychiatriques. L’angoisse est conçue comme un symptôme et la dépression comme une maladie traitable par des médicaments ou des traitements s’inscrivant dans des théories conformes aux neurosciences et aux théories cognitives.
Le discours médical/psychiatrique parle d’anxiété au lieu d’angoisse et continue de parler de dépression comme d’une maladie. Pour ces deux catégories, il existe un médicament : pour l’anxiété, des anxiolytiques et pour la dépression, des antidépresseurs.
Dans ce contexte, où le discours du maître continue de s’imposer en incitant à une jouissance constante, à travers des solutions thérapeutiques visant à faire taire le symptôme et à consommer (même des médicaments) de manière excessive, la psychanalyse résiste, à la fois dans la pratique et dans la théorie.
La proposition de ce colloque vise à réfléchir et débattre de ces thèmes cruciaux dans la clinique psychanalytique actuelle.
Angustia y depresión en la clínica psicoanalítica contemporánea
Éditoriaux
Édito de septembre 2023, par Gorana Bulat-Manenti
EDITORIAL Septembre 2023 Pour Gérard Pommier Gorana Bulat-Manenti Gérard Pommier, un des fondateurs de la FEP, le dernier combattant du quatuor formidable qu’il formait avec Charles Melman, Mustapha Safouan et Claude Dumézil, nous a quitté le mardi 1er août à...
Édito de juillet/août 2023, par Laura Pigozzi
Édito de juillet/août 2023, par Laura Pigozzi La difficulté du lien social La difficulté du lien social caractérise l’époque actuelle : la fascination et la dépendance apparaissent comme les modèles de la relation à l’Autre. Un nombre considérable d’individus court le...
Édito de juin 2023, par Jean-Jacques Tyszler
Édito de juin 2023, par Jean-Jacques Tyszler Ne pas céder au "déclinisme" dans la psychanalyse De colloque en colloque une inquiétude nous est venue : l’annonce de la disparition de notre discipline, la psychanalyse ne fait elle pas symptôme entre nous, les...
Informations
Gérard Pommier, psychanalyste, psychiatre, professeur des Universités, professeur honoris causa de l’université de Rosario (Argentine), membre fondateur de la Fondation Européenne pour la Psychanalyse, directeur de la revue La clinique lacanienne, initiateur de la Collection Point Hors-Ligne érès, vient de disparaître le mardi 1 août 2023, il avait 82 ans.
Compagnon de route sans relâche de la F.E.P., il était attaché à la défense et à l’éthique de la psychanalyse, initiateur de grands projets, auteur de nombreux livres et articles aux nombreux écrits.
Perte douloureuse, bien au-delà de notre association, pour la psychanalyse un grand psychanalyste nous a quittés.
Adieu l’ami!
Claus Dieter Rath, psychanalyste allemand renommé, un ami et collègue remarquable vient de nous quitter ce 18 décembre.
Nos pensées vont tout d’abord à sa chère femme, à sa famille, ses proches, les membres de son association. Depuis les débuts de la FEP, lorsque nous étions quelques uns autour des quatre fondateurs, Claus était le premier à particulièrement s’investir dans notre toute nouvelle association, fondée sur une ligne de partage et engagement éthique. A ce titre, iI a été membre du bureau de la FEP pendant de longues années. Il vivait et travaillait à Berlin et il a œuvré pour la présence d’une psychanalyse engagée dans la ville qui avait connu la chasse aux psychanalystes juifs par les nazis.
Claus-Dieter Rath, par Luigi Burzotta, président d’honneur de la F.E.P.
Claus-Dieter Rath habitait avec nous ce discours psychanalytique qui fonde un « lien social nettoyé d’aucune nécessité de groupe » ; il était à l’aise dans cette dimension (dit-mension) que nous nous efforçons de garder épurée de cette «obscénité » de «la vie de groupe », que Jacques Lacan « essayait de proscrire de son Ecole ».
La légèreté qui résulte de cette proscription a donné toute son ampleur aux échanges fréquents et réguliers que j’ai eus avec cet ami et confrère psychanalyste, qui constituait pour moi une pierre angulaire de cet habitat.
Colloques et séminaires
Retrouvez les dates
des prochains enseignements, séminaires
des membres
de la FEP…
CONGRES F.E.P. Octobre 2023
Textes des interventions
Il faut inscrire
l’interdit de l’inceste
dans la Constitution!
Le 19 septembre 2021, une plateforme d’écoute des victimes d’inceste a été lancée par le gouvernement. Le jour-même, elle a reçu plusieurs centaines d’appels. Il ne se passe plus de semaines sans que la presse révèle des cas de viols incestueux commis sur des enfants, parfois par des parents très connus.
Depuis la loi du 21 avril 2021, sur amendement du gouvernement, de nouvelles infractions sont créées dans le code pénal pour punir les actes sexuels sur les enfants, un double seuil de non-consentement sexuel a été établi, le mot inceste est clairement mentionné, la loi se nomme : « Loi du 21 avril 2021 visant à protéger les mineurs des crimes et délits sexuels et de l’inceste »
C’est assurément une avancée notoire, mais cette loi, si elle condamne l’inceste et de facto renforce son interdit, elle ne nomme pas son interdit !
« Nommer l’interdit, mentionnait Anne-Claude Ambroise-rendu la spécialiste d’histoire de la justice et du crime, c’est donc offrir la possibilité de mieux le cerner à ceux-là mêmes qui l’ignoraient et l’ignorent encore ou ne l’ont simplement pas assimilé. »